I
Le centre du monde est partout et chez nous
Une rue s’offrit au soleil
Où était-elle et de quel poids
Dans la lumière suppliante
De l’hiver né du moindre amour
De l’hiver un enfant de rien
Avec sa suite de guenilles
Avec son cortège de peurs
Et de pieds froids sur des tombeaux
Dans le doux désert de la rue.
II
Le centre du monde est partout et chez nous
Soudain la terre bienvenue
Fut une rose de fortune
Visible avec de blonds miroirs
Où tout chantait à rose ouverte
À verte feuille et blanc métal
Poisseux d’ivresse et de chaleur
Or oui de l’or pour naître au sol
Sous l’écrasante multitude
Sous la vie accablante et bonne.