En l’honneur des muets des aveugles des sourds
À la grande pierre noire sur les épaules
Les disparitions du monde sans mystère.
Mais aussi pour les autres à l’appel des choses par leur nom
La brûlure de toutes les métamorphoses
La chaîne entière des aurores dans la tête
Tous les cris qui s’acharnent à briser les mots
Et qui creusent la bouche et qui creusent les yeux
Où les couleurs furieuses défont les brumes de l’attente
Dressent l’amour contre la vie les morts en rêvent
Les bas-vivants partagent les autres sont esclaves
De l’amour comme on peut l’être de la liberté.