Dorée

Auteur: Paul Eluard
Année: 1963

Les draps humides de novembre
M’ensevelissent pour toujours
Le temps me file entre les doigts
La terre tourne en mes orbites

Où en est ce léger sourire
Qui commença un jour de mai
Sinon sur la bouche des morts
Malgré la peine des vivants

Où est la lettre sans réponse
Et la poussière des paroles
Cette confiance dans la vie
Qui tout à coup devient silence

Je nie les larmes leur lumière
Mes yeux ne sont plus de ce monde
Je suis passée tout est passé
Je suis une ombre dans le noir

Je suis le germe du désordre.

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