Un magique jardin aux merveilleuses flores,
Avec des escaliers, des rampes, des bosquets ;
Sur les arbres taillés un vol de perroquets
Mêle un éclat vivant d’ailes multicolores ;
Et, tout au fond, dans les charmilles compliquées
Que l’Automne pique de ses parcelles d’or,
Se dresse, solitaire, un vieux Palais où dort
Un lointain souvenir de fêtes évoquées ;
La dégradation douce d’un crépuscule
Enveloppe le beau jardin et s’accumule
Sur le luxe défunt des fastes accomplis ;
Dans les arbres les perroquets à vifs plumages
Volettent, comme si, troublant les longs oublis,
Quelque Belle y traînait ses robes à ramages.