IV
Le hall de fête, malgré les trèfles et les lys de lumière,
le hall aux musiques lumineuses —
s’endort en murmures une canzone de temps lointains —
le hall de fête est désolé malgré les présences nombreuses —
Sommes-nous dormants pour le lointain des temps.
Dans les brassées d’épis et les gerbes de fleurs de lumière
passe ondoyante la mascarade rayée de printemps —
Résonne à pas lourds en nous, le pas de bronze
le pas de conscience aux durs frôlis d’armures —
Dans les brassées d’épis joyeux et les tapis de fleurs lumineuses
sommes-nous dormants au miroir d’anciennes années.
Pourquoi crépusculaires vos yeux de fête, jadis l’ombre des midis
Le hall somnole de triste enchantement,
les magiciennes pleurent le départ des amants
et les mages l’irréductible ballet de vos jouvences —
Pourquoi nocturnes vos cheveux sur le front, jadis éventails des midis
Ah voici le regret des midis et des soirs frais —
Te souviens-tu, les nuits lactées sur l’eau du fleuve —
les lampes du hall en fête tremblent comme des veuves —
Ah voici les mineurs des musiques de fêtes —
magies et magiciennes, âme du mage — ancienne journée.