Voici l’heure où l’on voit les saules s’incliner.
L’eau de la nuit les prend dans ses vagues profondes ;
Voici sonner la cloche à l’église des mondes
Comme des angélus qu’on entendrait neiger.
Des vaisseaux sur la mer tendent leurs voiles roses,
La rosace s’effeuille à l’ombre du clocher,
Et l’on voit dans les cieux lointains se disperser
Les pétales errants de la céleste rose.
La vieille âme du soir qui se penche sur nous
Avec l’apaisement des palmes et des rames
Délivre enfin nos âmes
Avec ses anges doux.