Mon enfant si nous allions en Amérique dont j’ai toujours rêvé
Sur un vaisseau fendant la mer des Antilles
Et accompagnés par une nuée de poissons volants dont les ailes nageoires palpitent de lumière
Nous suivrons le fleuve Amazone en cherchant sa fée d’île en île
Nous entrerons dans les grands marécages où des forêts sont noyées
Salue les constricteurs Entrons dans les reptilières
Ouïs l’oie oua-oua les singes hurlent les oiseaux cloches
Vagues du Prororoca l’immense mascaret
Le dieu de ces immensités les Andes les pampas
Est dans mon sein aujourd’hui mer végétale Millions de grands moutons blonds qui s’entrepoursuivent
Les condors survenant neiges des Cordillères
Ô cahutes d’ici nos pauvres reptilières
Quand dira-t-on la guerre de naguère