Il me sera si doux de dire : je l’ai vu, ce hameau qui le soir est veillé par des lys ! J’y ai tant pleuré ces soirs où j’ai vécu dans la sérénité trop grande à l’heure où glisse

l’hirondelle. Et vous-même, il vous sera doux de dire : je l’ai vu pleurer, mon bien-aimé, me sourire et pleurer vers l’ombre où tout à coup l’angélus trouble l’air d’un son faible et ruiné.

« Quelle heure ? » — « Nulle, une heure éternelle. » — « Quelle heure ?… » Hélas ! je répondrais : « Le charron donne encore un coup triste à ses roues » — « Oh ! je sens que tu pleures. »

« Le village se tait. La nuit d’astres soupire », murmurais-je voulant me taire et tout vous dire ; enfin pleurant l’instant d’un autre instant suivi : « Respire longuement le souffle de la vie. »