La coquille brillante a rassemblé l’onyx
Du paysage mort avec ses vieux feuillages ;
Alors tombent les larges gouttes de l’orage
Qui retentit dans les cavernes de la nuit.

Mais le tressaillement des pierres altérées
Ramène en soi l’argent gelé des landes claires ;
Et chaque pierre se compose en un tonnerre
Dont la force se fait latente et transmuée.

Et le gouffre des sons qui livrent leur cristal
Au lent déchirement de l’écorce des pierres
Dépouille cette écorce et rentre dans la terre
Avec un bruit filé comme un cheveu d’émail.