Le vieillard chaque jour dans plus d’ombre s’éveille.
À chaque aube il est mort un peu plus que la veille.
La vie humaine, ce nœud vil,
Se défait lentement rongé par l’âme ailée ;
Ce sombre oiseau lié veut prendre sa volée
Et casse chaque jour un fil.
Ô front blanc qu’envahit la grande nuit tombante,
Meurs ! — Tour à tour sa voix, sa force succombante,
Son œil où décroît l’horizon
S’éteignent, — ce sera mon destin et le vôtre ! —
Comme on voit se fermer le soir l’une après l’autre
Les fenêtres d’une maison.