La trappe, la trappe roule le ciel
Frère porcher tu t’extravases
Tes cochons en état de grâce
Se révèlent emmanuels
Un esprit souffle sur les bouses
Un vent venu on ne sait d’où
Où se transfigurent les choux
Du petit jardin sans pelouses
Au travers des palais terreux
De leur humilité plénière
Les moines couchent leurs poussières
Ils sont vils, ils sont lumineux
L’ordure enferme le secret
De la membrane planétaire
Où se ramasse la matière
De leurs rêves outrepassés
Voici venir l’hyper-espace
Le béquillard sanctifié
La ribaude en état de grâce
Et la veuve au ventre gelé