La neige, d’une chute égale,
Cette nuit se succède et fond.
Dans ces ténèbres glaciales
Je songe à ton gel plus profond !
Je songe, ô ma chaleur perdue !
À ton froid amaigri, dissous.
Tout rêve, sur ma route ardue,
Ne me vient plus que d’en-dessous !
Et je semble alerte et légère
Aux humains parmi qui je vis,
Moi qui, ne t’ayant pas suivi,
Suis à jamais une étrangère !