La lave verte de l’absinthe a submergé
Le beau soir suspendu dans l’air avec ses rames
Et fait monter dans la bouteille aux lames calmes
Les étoiles d’un jour interne et plus léger.

Dans les glaces du bar où la lune a neigé
S’écoule la fontaine de la place publique,
Où tournent frénétiquement les mécaniques
D’autos fuyant avec des yeux diamantés.

Et je m’attache, dans l’eau verte de l’absinthe,
À suivre éperdument par l’hiver alléché
Et la neige de leurs beaux corps aux fleurs éteintes
Des femmes que l’amour a métamorphosées.