« Heures du matin clair », « Heures d’après-midi »,
Heures superbement et doucement élues,
Dont la ronde s’allonge en nos sentiers tiédis
Et que nos rosiers d’or au passage saluent ;
Voici l’été qui meurt et l’automne qui naît.
Heures ceintes de fleurs, reviendrez-vous jamais ?
Pourtant, si le destin, qui tient en mains les astres,
Nous épargne ses maux, ses coups et ses désastres,
Peut-être, un jour, reviendrez-vous, devant mes yeux,
Entrelacer vos pas égaux et radieux ;
Et mêlerais-je, à votre ronde ardente et douce
Tournant, dans l’ombre et le soleil, sur les pelouses,
— Tel un suprême, immense et souverain espoir —
Les pas et les adieux de mes « heures du soir ».