En ronde tournons,
Tournons autour des colonnes grises
De l’église
Qui se détache sur les monts.
Savons-nous si le temps chemine ?
L’heure s’endort sur la colline.
Nous vivons à l’âge incertain
Futur peut-être ou si lointain
Dans le passé que notre ronde
Invisible au-dessus du monde
Entoure les colonnes grises
De l’église.
Rêves d’une âme, lent mirage,
Non certes nous n’avons pas d’âge
Et le même triste bouleau
Qui pleure et se penche sur l’eau
Prendra toute haute pensée
Dans sa ramure balancée
Plus tard et quand notre nuée
Aura dispersé sa fumée.
Nous passerons, nous passerons
Mais dans le tranquille vallon,
Sous la fraîcheur solitaire
Croîtront encor les fougères,
Et dans le pâle bouleau
Le rêve onduleux et beau
Bercera sa chevelure
Le long des grêles ramures,