Hommes mangés aux mythes
Il est trop tard pour soupeser vos tares
aux cinq blancs seins si saints de n’être pas sains
nous sommes soumis.
l’appeau ? la peau, peau-pierre
Aimez-vous la paupière des seins ?
Ces pots de peau simulent la pierre blanchie par les flots
Pour mesurer ces seins πr est inutile
Ces pots de lait sont laids, je les abandonne aux faiseurs de lais.

Moi, j’aime l’épaule de la femme,
les pôles de l’affame
et ses reins froids comme les cailloux du Rhin.

(27 novembre 1922)

*

Vingt fois buvez ce vin.
L’or est hors de nos mains
qui demain
palperont les cinq seins

d’une femme plus belle que
la qui bêle.

on la porte en ville
(la beauté est vile)
civile

mille grains de mil
pour les gringalets
ricochez sur la vie.

Les chats hauts sur les châteaux
d’espoir
Croquent les poires d’angoisse
la nuit
l’ennui
l’âme nuit.

Et puis il y a le puits
qui s’enfonce dans la terre
où s’atterrent
les faibles
que brise le brise.

Poète venu de Lorient
que dis-tu de l’orient ?
l’or riant

Les mûres sont mûres le long des murs
et des bouches bouchent nos yeux.

Les porcs débarquent dans les ports
d’Amérique
et de nos pores
s’enfuient les désirs.

Vos bouches mentent,
vos mensonge sentent la menthe,
Amantes !

Cristaux où meurt le Christ,
reflétez la froide beauté
de Kristiana.
nos traditions ?
notre addition !

Les ponts s’effondrent tous
au cri du paon qui pond
et les pans de ponts
transforment les rivières.

aux lacs des lacs
meurent les paons
enlisés dans la gomme laque.