Que le printemps embaume ma tartine ou que la neige égalise mon pain, que le soleil à mon front s’acoquine ou qu’une étoile m’indique le chemin, je reste un libre raboteur de routes, du cuir épais de mes vieilles semelles naturelles.

Si je mendie la goutte aux hommes, à Dieu je réclame le ciel, l’envers du ciel, celui qui ne dégoutte sur mes épaules et en raison inverse (je fus savant, hélas ! en ma jeunesse) des gouttes que l’on me refuse aux tavernes.

Qu’il faut donc marcher ainsi, coûte que coûte, recevoir ainsi, plutôt gouttes que goutte, suivre son étoile, courir sans bretelles, et penser toujours à la vie éternelle pour rester un libre raboteur de routes, du cuir épais de ses vieilles semelles — naturelles !