– Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Où donc est ma
mie ? Je ne m’en soucie.
Sur la douce plage, à l’heure sereine, dans l’aube innocente, ô la
mer lointaine !
– Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Où donc est ma
mie ? Je ne m’en soucie.
Tes flots de rubans, la brise marine, tes flots de rubans entre mes
doigts blancs !
– Où donc est ma mie ? Je n’ai plus de peine.Où donc est ma
peine ? Je ne m’en soucie.
Dans le ciel nacré, mes yeux l’ont suivi, le goéland gris brillant
de rosée.
– Je n’ai plus de peine. Où donc est ma mie ? Où donc est ma
peine ? Je n’ai plus d’amie.
Dans l’aube innocente, ô la mer lointaine ! Ce n’est qu’un
murmure au bord du soleil.
– Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Ce n’est qu’un
murmure au bord du soleil.