XV

J’ai mémoire de forêts
de forêts en parfums
de parfums en folies
épandus sur des clairières si jolies
que les bêtes des forêts y brament d’amour inguérissable
d’amour, sans cause, sans but, inguérissable.

Les candeurs fraîches et les brises frêles
s’entrelacent en danses de rayons ;
aux sons adoucis des cymbalons
se jouent des âmes neuves
fêtant l’éclosion fraîche
de nouvelles déesses aux beautés nouvelles.

Indicibles caprices d’un soleil amoureux
des naines miraculeuses, s’éploient, se renouvellent,
ah ! telle douce clairière des bois
à ce baiser d’un soir, miroir.