I

Tous les printemps sont revenus vers sa démarche aventurine.

Alto de la voix, cœur du regard, choral de la bouche
ah quel désir encore me dure
vers cette bouche !
cœur en débris, cœur en torture
quelle douleur encore te dure
vers cette bouche !

Sous les averses des soleils, les mystiques tambourins
devant ses pas heureux, psalmaient annonciateurs
et les bannières des nuées et les arômes de la mer
et les voiles, grand lys de mer et les calmes de la mer,
et les senteurs des haies, et les cortèges en ferveur
préparaient les portiques à sa démarche aventurine.

Les dictames et les enfances
vers vous
comme arondes aux ciels en fragrances
vers vous
sous le fouet des mémoires de votre marche
vers vous
voletaient et ployaient vers l’arche
de vos yeux à vous.

Dans l’attente de ton sourire
les matins paraient les villages ;
en l’attente de ton visage
les coteaux vêtaient des courbes de sourires.

Et devant ta beauté sachant qu’il faut souffrir
les automnes sacraient leurs forêts de douceur
près des sources en miroir de douceur,

Et pour sauver les âmes des passants
les âmes et les sens qui vont à ta ferveur
les hivers avaient des calmes annonciateurs
que parfois ta beauté passerait calme et sans sourire.