Dans la brise, dans le vent,
Avec les feuilles, l’oiseau,
Avec la lune embuant
La pelouse de son eau,
Avec le murmure
Du départ
Et la chevelure
Du brouillard,
Envolons-nous, longs fantômes
Au vaporeux vêtement,
Pâles images de l’homme
Dans le vent.
Des bras, des têtes, des hanches
Émergent de la fumée
Avec des chutes de branches
Et des éclairs de ramée.
Envolons-nous doucement
Suivis de nos robes lentes
Qui se déroulent au vent
Et flottantes
Sont peut-être la buée
De la plaine ou le brouillard
Qui caresse la ramée
Au départ.
Montons et tourbillonnons
En une danse affolée ;
Laissons au loin les maisons
Assises dans la vallée.
Nos mains grêles enlacées,
Entourons les pâles monts
D’une ronde échevelée
Et d’un rire bas, rions
De nos fuites de fumées.