Adieu muse ! on me marie.
Pour enchaîner les Amours,
Une main tendre et chérie
M’offre de rians atours.
Adieu, lyre dont les charmes
Se mêlèrent à mes pleurs ;
L’Amour, qu’attristaient mes larmes,
T’ensevelit sous des fleurs.
Les fleurs que la gloire donne
Ont de l’éclat sans odeur ;
Et trop souvent sa couronne
Couvre le front du malheur.
Adieu, vague rêverie,
Songe de la volupté.
Mon âme, plus attendrie,
S’ouvre à la réalité.
Vous dont je n’ai su que faire,
Adieu, mes sombres printemps.
Déjà l’horizon s’éclaire ;
L’Amour paraît : quel beau temps !