Sombre chagrin des ciels uniformément gris,
Plus tristes d’être bleus aux rares éclaircies,
Et qui laissent alors sur les plaines transies
Filtrer les tièdes pleurs d’un soleil incompris ;
Potter, mélancolique humeur des plaines sombres
Qui s’étendent sans fin, sans joie et sans couleur,
Les arbres, le hameau ne répandent pas d’ombres,
Les maigres jardinets ne portent pas de fleur.
Un laboureur tirant des seaux rentre, et, chétive,
Sa jument résignée, inquiète et rêvant,
Anxieuse, dressant sa cervelle pensive,
Hume d’un souffle court le souffle fort du vent.