Vois toute douce, toute belle, toute pâle
Le jour qui vient mourir sur les mystères blancs ;
Et le silence bruit doucement dans la salle
Dans l’occulte magie du soir agonisant.

Nous nous sentons heureux de savoir que les choses
Boivent ainsi que nous ce lambeau de clarté
Et s’enfuient avec nous vers les nuages roses…
Et le jour sur la vitre est devenu violet ;

Dans la douceur du soir se lamentent les branches
Parfois dans les chemins agonise un oiseau ;
Et voici que le ciel prend une couleur d’eau…
Ma sœur c’est notre amour qui neige dans les branches.