La minute est bonne pour l’orgue
Que les vents sèment dans la nuit
L’orgue emplit la petite place
De son givre qui s’ossifie

Toi petite ville canaille
Mets des femmes à tous les balcons
Cette manne qui monte des pierres
Est meilleure que tes frissons

J’invite à des agapes noires
Où gicle l’âcre vin des bruits
Le rôdeur que poursuit la nuit
Et l’adolescent sans mémoire

Et celui qui cherche ses phrases
Dans les dédales de son rêve
Et celui qui cherche sa mère
Qui repose à côté de lui

Ville de sperme et de scapulaires
Ville aux lits croisés dans le ciel
J’invite au festin sexuel
Jusqu’aux anges de tes églises