L’hiver gronde et fait cent querelles,
Ô vieilles gens, ô vieilles gens,
Aux girouettes, des tourelles ;
Pendant qu’elles grincent entre elles,
Courez aux tripots indulgents,
Ô jeunes gens,ô jeunes gens.

L’araignée au mur fait sa trame,
Ô vieilles gens, ô vieilles gens.
L’archet frémit, le gaz s’enflamme,
L’aile du beau papillon femme
Étale ses reflets changeants,
Ô jeunes gens, ô jeunes gens.

Cachez de l’or dans vos paillasses,
Ô vieilles gens, ô vieilles gens.
Buvez du punch, prenez des glaces,
Les rires narguent les grimaces,
Les masques raillent les sergents,
Ô jeunes gens, ô jeunes gens.

La mort tient tout dans ses doigts grêles,
Ô vieilles gens, ô vieilles gens.
Volis serez dupés par les belles,
Et vous fuirez hors de chez elles,
Nus comme de petits Saint-Jeans,
Ô jeunes gens, ô jeunes gens.
La mort vide vos escarcelles,
Ô vieilles gens, ô vieilles gens.
Les tourtereaux aux molles ailes
Sont plumés par les tourterelles ;
Bouches roses et becs rongeants ;
Ô jeunes gens, ô jeunes gens.